Monsieur Alain MAURICE, Maire de la ville, qui était resté sourd aux différentes demandes d’audience préalables, a cependant autorisé Monsieur Bernard CINI, Président du Cercle algérianiste de Drôme - Ardèche et administrateur national de la Fédération des Cercles algérianistes à « une prise de paroles ».
C’est entouré par de nombreuses pancartes explicites tenues par des sympathisants, que Bernard CINI, dans une allocution très élaborée et documentée, a démontré aux Conseillers municipaux, preuves à l’appui, que ce « Cessez le feu du 19 Mars 1962 » n’avait nullement été respecté par le F L N.
Le cessez-le-feu, contrairement aux écrits d’Alain MAURICE dans une lettre envoyée en réponse aux très nombreux courriers de réprobation reçus, ne fut pas un acte de paix. Il fut, au contraire, le signal du déchaînement des violences (assassinats, enlèvements, massacres, des Harkis, des européens, des musulmans fidèles à la France et des militaires engagés ou appelés du contingent.) Bernard CINI a terminé en demandant à Monsieur le Maire, dans un souci d’apaisement et de réconciliation, de suivre l’exemple de ses prédécesseurs qui depuis 46 ans, toutes tendances politiques confondues, se sont toujours refusés à prendre une telle décision. |