19
mars 1962 Désapprobation de la position du Conseil général
de Saône-et-Loire Les
associations d'anciens combattants dans leur grande majorité,
et toutes les associations de rapatriés et Harkis, désapprouvent
fermement la position prise par le Conseil général
de Saône-et-Loire à propos de la célébration
du 19 mars 1962. Ils rappellent qu'il y a eu plus de morts français
civils et militaires après cette date, qu'avant. Tous les
présidents de la République ont refusé cette
date : Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac.
Ils connaissaient les grands malheurs et les exactions qui ont été
perpétrés les mois suivants. Le cessez-le-feu n'a
pas été respecté par nos ennemis d'alors, qui
se sont livrés à des atrocités sans nom auprès
des populations civiles et militaires et sur les Harkis qui ont
payé un lourd pour leur fidélité à la
France. Cette date marque la défaite de la France face à
un terrorisme aidé par les porteurs de valises, soutenu par
un parti qui, en fait, a combattu l'armée française,
et qui aujourd'hui essaye par des gesticulations d'imposer cette
date honteuse pour notre pays.
Le 19 mars est fêté en Algérie comme le jour
de la victoire. Que penseraient les soldats Français tombés
pour défendre leur patrie si ce jour était aussi célébré
en France ? Ce serait leur faire affront et les assassiner une deuxième
fois, eux qui ont combattu pour l'honneur de leur drapeau.
Les associations demandent d'ailleurs la carte du combattant jusqu'en
juillet 1962 ce qui prouve bien que le cessez-le-feu n'a pas été
effectif, bien au contraire.
La date du 5 décembre a été officialisée
et se veut consensuelle. Elle a été choisie à
la grande majorité des associations d'anciens combattants,
pour que tous puissent se retrouver ce jour devant le monument à
la mémoire des morts pour la France, sans distinction de
couleurs, de religions, ou d'opinions. Nous souhaitons que les esprits
s'apaisent, et que la raison l'emporte. Il nous faut montrer à
nos enfants et petits-enfants une autre vision que celle qui consiste
à s'affronter et qu'ils ne puissent pas dire un jour que
tous ces morts sont tombés pour rien, et restent dans l'oubli.
http://www.lejsl.com/setl/20041012.JSA0163.html?0819 |