Kateb Yacine un militant communiste qui abandonne l'Algérie
 
       
 
     
 

Kateb Yacine (Kateb de son nom, Yacine de son prénom) est un écrivain algérien né à Constantine le 6 août 1929, mort à Grenoble le 28 octobre 1989.
Kateb Yacine est né le 6 août mais plus vraisemblablement le 2 août 1929 à Constantine Il est issu d'une famille maraboutique berbère chaoui lettrée de l'Est algérien (Nadhor). Son grand-père maternel est bach adel, juge suppléant du cadi, à Condé Smendou , son père avocat, et la famille le suit dans ses successives mutations. Le jeune Kateb (nom qui signifie « écrivain ») entre en 1937 à l'école coranique de Sedrata, en 1938 à l'école française à Lafayette où sa famille s'est installée, puis en 1941, comme interne, au collège de Sétif.
Kateb Yacine se trouve en classe de troisième quand éclatent les manifestations du 8 mai 1945.
Trois jours plus tard il est arrêté et détenu durant deux mois.

 
     
       
 

En 1946 il publie son premier recueil de poèmes. En 1947 Kateb arrive à Paris, adhère au Parti communiste. Après la mort en 1950 de son père Kateb Yacine est en 1952 docker à Alger. Puis il s'installe à Paris jusqu'en 1959, Durant la guerre d'Algérie il connaît une longue errance, invité comme écrivain ou subsistant à l'aide d'éventuels petits métiers, en France, Belgique, Allemagne, Italie, Yougoslavie et URSS.
En 1962, après un séjour au Caire, Kateb Yacine est de retour en Algérie peu après les fêtes de l'Indépendance, reprend sa collaboration à Alger républicain, mais effectue entre 1963 et 1967 de nombreux séjours à Moscou, en Allemagne et en France. En 1970 il s'installe en Algérie et se refusant à écrire en français, Kateb commence, « grand tournant », à travailler à l'élaboration d'un théâtre populaire, épique et satirique, joué en arabe dialectal. Entre 1972 et 1975 Kateb accompagne les tournées de Mohamed prends ta valise et de La Guerre de deux mille ans en France et en RDA.
Il se trouve « exilé » en 1978 par le pouvoir algérien à Sidi-Bel-Abbès pour diriger le théâtre régional de la ville. Interdit d'antenne à la télévision, il donne ses pièces dans les établissements scolaires ou les entreprises. Ses évocations de la souche berbère et de la langue tamazirt, ses positions libertaires, notamment en faveur de l'égalité de la femme et de l'homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques. En 1988 le festival d'Avignon crée Le Bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau écrit à la demande du Centre culturel d'Arras pour le bicentenaire de la Révolution française (sur Robespierre).
Il s'installe à Vercheny (Drôme) et fait un voyage aux États-Unis mais continue à faire de fréquents séjours en Algérie. Sa mort laisse inachevée une œuvre sur les émeutes algériennes d'octobre 1988.
En 2003 son œuvre est inscrite au programme de la Comédie-Française.