Alger n’est bien entendu pas seule à payer. Oran connaît les affres de la tragédie aussitôt après l’indépendance… Quelque 400 000 Français demeurent encore en Algérie, dans l’expectative ou dans l’attente du départ, début août 1962, mais très vite le phénomène prend de l’ampleur, tarissant tout espoir de paix.
Si. AZZEDINE dans son témoignage expliquait que la conquête de l'opinion était l'objectif n°1. Pour ce faire il fallait au maximum charger les français, de manière à leur faire commettre des actes de barbarie sur des populations innocentes, et à défaut de le faire en leur nom et à leur place.
L'auteur, (cf. Vitalis CROS "Le temps de la violence" Paris 1972 Ed. Plon). Préfet de Police à Alger en 1962 écrit ceci: " Les contacts avec si AZZEDINE qui était à Alger depuis janvier 1962, et Omar Oussedik (Chef algérois du FLN) notamment, rares et clandestins, devenaient peu à peu moins secrets, car le FLN était devenu un parti reconnu le 19 mars 1962. Dès le 30 mars, nous nous sommes concertés de plus en plus régulièrement en accord avec Fouchet au Rocher noir et le Président FARES "
Des rencontres quotidiennes avec Omar OUSSEDIK furent organisées et je participai, dès ce moment-là, à plusieurs réunions de l'Exécutif Provisoire pour coordonner notre action avec celle des organisations algériennes" Le FLN a pris le relais des barbouzes et il sera bien plus efficace."
Né en 1934, à Bougie, il s’appelle de son vrai nom Rabah Zerari. Ex-commandant de la willaya 4 (Algérois), il a été mêlé à de nombreuses opérations célèbres. Arrêté en 1958 , il a été " retourné ", c’est-à-dire qu’il a accepté de se rallier à la " paix des braves ". Renvoyé dans sa willaya, puis à Tunis, et censé y prêcher la fin des combats, il se " retournera " à nouveau pour reprendre des responsabilités au sein du FLN. |