Il rejoint alors le service des Affaires Algériennes, récemment créé, pour pallier la sous administration et le sous développement du bled. Leur mission : restaurer avec le concours de l’Armée, la sécurité et la confiance dans les territoires confiés à leur responsabilité, relancer les services dans tous les domaines (état-civil, travaux publics, assistance médicale, scolarité, aide à la jeunesse).
Chef de la S.A.S. (Section Administrative Spécialisée) des BENI-DOUALA, en grande Kabylie de 1956 à 1961, il y découvre une population miséreuse, prise en otage par le F.L.N., qui a institutionnalisé la terreur comme moyen de pression et de chantage. Il tisse avec ses administrés une relation de confiance et d’estime réciproques.
Pendant tout ce temps, avec son épouse Hélène infirmière, ancienne d’Indochine, avec des médecins, des enseignants, passionnés comme lui par cette mission, il renversera peu à peu le cours de la terreur. Les BENI DOUALA retrouveront la paix française.
Mais, alors qu’après toutes ces années de dangers, d’enthousiasme, de foi, alors que les villages se sont ralliés un à un, que les gens peuvent enfin travailler et vivre normalement, tout est remis en question ; les populations qui avaient fait le choix de la France, sont abandonnées, le grand rêve de fraternité s’écroule.
Le Capitaine n’accepte pas. Impliqué dans l’insurrection d’avril 1961, emprisonné à Fresnes, il quitte peu après, une carrière qu’il aimait et à laquelle il avait consacré sa vie.
Filmé sur fonds d’actualités de l’époque, de reportages militaires et de superbes paysages kabyles enneigés ou brûlés par le soleil. « Le destin d’un capitaine » est un document rare qui éclaire autrement cette page douloureuse et passionnée du conflit algérien. |