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En 1956, il se prononce, contre vents et marées, en faveur de l’autodétermination des populations d’Algérie.
Ses prises de position lui valent des hostilités, parfois agressives, et de la population européenne. Les généraux français, qui le contestent, le surnomment « Mohamed Duval ». Ces derniers sont allés plus loin en demandant son expulsion. Toutefois, Mgr Duval avait le soutien du Saint-Siège tout comme il avait trouvé un appui solide auprès de la population musulmane.
Le cardinal Duval avait la double nationalité algérienne et française depuis le 15 février 1965.
Sa demande, en conformité avec l'article 9 du code de la nationalité, n'avait pas le caractère de répudiation par rapport à la nationalité française, vu qu'elle reposait sur les accords d'Evian conclus entre l'Algérie et la France.
Par ailleurs, avait-il expliqué, « le motif qui m'a poussé à demander la nationalité algérienne réside dans le fait que lorsque je suis venu en Algérie, il y a dix-huit ans, je suis venu pour y passer le reste de ma vie en me consacrant entièrement au pays ».
Après l’indépendance, le pape Paul VI le nomme, en 1965, cardinal, à son retour de Rome, il est reçu avec les honneurs officiels. Bien qu’il n’ait pas le nombre requis d’années de présence en Algérie.
Ce geste se voulait un hommage des autorités algériennes à l’égard de Mgr Duval. « Lorsque je suis venu en Algérie, il y a 18 ans, je suis venu pour y passer le reste de ma vie en me consacrant entièrement au pays ». En 1980, il est reconduit une nouvelle fois dans ses fonctions, mais il est désormais secondé par un archevêque-coadjuteur, ayant droit de succession, Mgr Teissier, anciennement évêque d’Oran.
En 1988, le pape Jean-Paul II finit par accepter sa retraite vu son âge avancé . Le cardinal est douloureusement affecté par le terrorisme qui a frappé l’Algérie durant les années 1990. Le cardinal Duval meurt le 30 mai 1996 à l’âge de 93 ans. Il est enterré dans la basilique de Notre-Dame d’Afrique.
L'archevêque d'Alger, Mgr Léon-Etienne Duval, avait apporté son concours au FLN avec quelques-uns de ses prêtres comme l'Abbé Scotto. Ils optèrent pour la nationalité algérienne après l'indépendance. |