Georges Buis
Georges Buis est né le 24 février 1912 à Saigon (Vietnam), où son père était officier de l'armée de terre.
Après des études aux lycées de Toulon et de Marseille, puis au Prytanée militaire de La Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1932 (promotion "De Bournazel").
Chef d'escadron à la fin de la guerre, il part en août 1945 pour l'Indochine avec le général Leclerc comme chef du 3e Bureau. Directeur de la Sûreté fédérale à Saigon (1945-1946), il est ensuite directeur de l'Information à Rabat au Maroc(1947-1950) puis attaché militaire en Iran et en Afghanistan (1951-1954).
Promu lieutenant-colonel en 1953, Georges Buis commande le 5e Hussards (1955-1958), puis, en Algérie, comme colonel, les secteurs de Hodna et de Bougie (1958-1961) , une enquête du commandement de 1957 révèle l’inefficacité de l’action de Georges Buis dans son secteur et la mauvaise tenue de la troupe. Il s'exprime contre la torture comme son complice le général de Bollardière avec l'aide de Jean-Jacques Servan Schreiber, le jeune journaliste qui avait monté le journal L’Express.

 

Directeur du cabinet militaire du Haut-commissaire en Algérie, Christian Fouchet, en 1962, il est nommé, l'année suivante, pour ses services rendus contre les patriotes Français d'Algérie général de brigade et commandant de la 3e Brigade blindée (1963-1965) puis de la 1ère Division à Trèves et la Zone nord FFA (1966-1968). Général de division et directeur des Etudes du CHEM en 1968 et 1969, théoricien du feu nucléaire et de la stratégie de dissuasion, le général de corps d'armée Georges Buis dirige ensuite, jusqu'en 1972, l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN).
Membre du Conseil national de l'Enseignement supérieur et de la recherche en 1971, dans le cadre de réserve depuis 1972, il préside la Fondation pour les Etudes de Défense nationale (FEDN) jusqu'en 1977. Georges Buis est décédé le 12 juin 1998 à Paris. Il est inhumé à Belley dans l'Ain.