Faut il avoir honte de l'Identité nationale

 
 


 

par
Daniel Lefeuvre
&
Michel Renard

 
   
Au lendemain de l’affaire de « la Marseillaise » sifflée au stade de France lors du match de football France-Tunisie.
► Ce livre entend replacer dans une perspective historique la question de l’identité nationale. Loin d’être un concept de droite, voire d’extrême droite, dont il faudrait se débarrasser, l’identité nationale est une donnée, une réalité que nous avons reçue en héritage.
Les auteurs retracent les différentes étapes de sa création et de son instauration et examinent sa place à l’heure où l’immigration et l’islam apparaissent comme des remises en cause de ce patrimoine.
► Présentation de l’ouvrage – 4e de couverture
L’identité nationale n’a plus la cote. Ceux qui s’en réclament développeraient un culte ringard de la France, une obsession des origines, voire un racisme honteux. La création du ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement a suscité un tollé de protestations. Il n’est plus question aujourd’hui que d’« identité fantasmée », d’« intolérance culturelle », de « xénophobie d’État ».
Faudrait-il renoncer à ce qui fait la France ? Et sacrifier un héritage qui a enfanté la Révolution, l’héroïsme des tranchées et les sacrifices de la Résistance.
En somme, faut-il avoir honte d’être français ?
Daniel Lefeuvre est professeur d’histoire contemporaine à Paris VIII Saint-Denis et l’auteur de Pour en finir avec la repentance coloniale. Michel Renard est professeur d’histoire au lycée de Saint-Chamond (Loire) et coauteur d’Histoire de l’islam et des musulmans en France.
Faut-il avoir honte de l’identité nationale ?
par Daniel Lefeuvre et Michel Renard
LAROUSSE, collection À dire vrai, 12,5 x 17,5 cm, 128 pages, broché, 9,90 €
 

© APERS 2009 enrgt N°2235


Titre : Faut-il avoir honte de l’identité nationale ?
Auteur : Daniel Lefeuvre et Michel Renard
Editeur : LAROUSSE
Collection : À dire vrai
Genre :
Date de parution : 29 octobre 2008
ISBN : 978-2-03-583706-6
EAN13 : 9782035837066
Code éditeur : inconnu
Nb : de pages 189 pages
Poids : 205 g
Dimensions : 12,5cm x 17,5cm x 1,9cm

Prix : 9,90 €


 
 

Quand Nicolas Sarkozy a créé, aussitôt après son élection, un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement, on a entendu un tollé de protestations dans les milieux intellectuels. On revenait à Vichy ! Le 31 mai 2007, trente-six organisations, dont le PCF, la LCR, la FSU, le Mrap et la LDH fustigeaient le concept d’identité nationale qui, selon elles, s’inscrirait "dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise".

Le 22 juin 2007, 200 universitaires bénéficiaient de la page une de "Libération" et s’élevaient contre "la dénomination et les pouvoirs dévolus" à ce nouveau ministère.

A un moment où il est difficile de protester contre les sifflets de La Marseillaise sans subir les frondes de toute une gauche compassionnelle, le livre de Daniel Lefeuvre et Michel Renard "Faut-il avoir honte de l’identité nationale", est une véritable aubaine pour les Républicains qui en ont plus qu’assez du travail de démolition contre l’idée de nation et du terrorisme idéologique de certains intellectuels médiatisés. Cet ouvrage, dans ce contexte, est donc une oeuvre de salubrité publique qu’il faut lire, et faire lire autour de soi.

C’est un remarquable travail de détricotage du discours simpliste véhiculé depuis plusieurs décennies : Identité nationale = xénophobie = racisme = extrême droite.

Pourtant ailleurs dans le monde on a le droit (voire le devoir ) de se reconnaître une patrie et de l’aimer : 85 % des Canadiens disent éprouver un sentiment d’appartenance très fort, 78 % des Suisses se disent très fiers de leur pays, 72 % des Allemands s’affirment patriotes, et ni les Chinois, ni les Américains, ni les pays africains ne donnent l’impression de cracher sur ce sentiment. Pourquoi donc la France devrait-elle avoir honte de ce qui, ailleurs, est considéré comme une fierté ?

La Marseillaise, qui fut donc sifflée pour la troisième fois en moins de dix ans, est-elle un chant sanguinaire ? Oui, disent de nombreuses élites de gauche, qui excusent, quand ils ne justifient pas, ces sifflets. Non, disent les auteurs, et les républicains, qui, rappelant le contexte historique dans lequel cette chanson fut écrite, prouvent que le "sang impur" n’a aucune connotation raciste mais concerne les ennemis de la démocratie, de la République et de ses valeurs, tout simplement ! N’oublions pas que des Résistants le chantèrent avant d’être fusillés par les nazis !

Cet ouvrage, fort bien écrit, retrace, par passages, une histoire de notre pays, autour de l’identité nationale. Par petits chapitres assez brefs, il répond sans concession à toute l’argumentation véhiculée par des sociologues comme Gérard Noiriel ou Suzanne Citron, toujours pressés de traduire l’identité nationale comme un phénomène de droite forcément nationaliste.

A travers plusieurs époques marquantes de notre histoire, il montre que le sentiment national a été souvent repris par le mouvement progressiste, contre le camp conservateur.

Ce livre se démarque de toute notion raciste de la Nation. Il stigmatise la vision réactionnaire d’un Charles Maurras, pour qui l’élément fédérateur de la nation est la religion, et qui entend en finir avec l’héritage de 1789.

Il ne refuse aucun grand débat, notamment sur l’immigration, l’intégration et l’assimilation. S’il se félicite de ce que les immigrés ont amené à la France, il n’oublie de rappeler également ce que le creuset républicain a amené aux immigrés qui ont voulu s’intégrer. Il ne fuit pas les problèmes posés, aujourd’hui, par une frange de l’immigration qui veut s’appuyer sur le communautarisme, et refuse les valeurs du pays d’accueil, ou de naissance.

Il évoque le danger de la Charte régionale des langues minoritaires, dans l’éclatement de la Nation. Il aborde sans faux fuyants l’islam d’aujourd’hui, et son rôle dans la remise en cause de l’identité nationale. Il montre le rôle dangereux joué par un Tariq Ramadan, et par les discours haineux de certains rappeurs contre notre pays.

Rappelant que la laïcité fait partie de l’identité nationale, et opposant la fermeté laïque à la tolérance compassionnelle, cet ouvrage montre qu’on peut être attaché à l’identité nationale, en étant un adversaire de la xénophobie.

L’historien Maurice Agulhon, souvent cité dans l’ouvrage, cherchait à distinguer le patriotisme et la xénophobie, dans "Histoire vagabonde".

"Un xénophobe déteste avant tout le voisin qui le gêne - et surtout si le voisin est différent de lui par les coutumes et la couleur de la peau - et même si ce voisin est juridiquement un compatriote. La xénophobie viscérale, à courte, vue, bourrée de contradictions, génératrice de violences ou de révoltes, est de toute évidence nuisible à la cohésion nationale, et donc à l’intérêt national. Loin de traduire un attachement à la patrie, elle révèle l’indifférence à ses plus simples devoirs, et l’oubli de son plus élementaire enseignement. Décidément, le long cycle historique d’autojustification française qui, du temps de Jeanne d’Arc à celui de Charles de Gaulle, avait nourri la Nation d’un orgueil souvent excessif mais tout autant générateur d’une certaine tenue morale, a connu une crise, et a besoin de relance".

Pour faire aimer la France, et donner envie de l’intégration, il faut d’abord aimer son pays, son histoire, la Nation et la République, et cesser, par haine de soi ou par culpabilité post-coloniale, de continuer à les salir systématiquement (1). S’il faut apporter un reproche à l’ouvrage, certaines périodes, comme la grande boucherie de 1914, auraient peut-être mérité une lecture plus critique, quant à l’utilisation du sentiment national par les possédants.

Quelle plus belle réponse à apporter à ceux qui entretiennent cette confusion que les propos de l’historien britannique Theodore Zeldin, dans "Histoire des passions françaises".

"Aucune nation, aucune démocratie ne peut écrire sa propre histoire sans reconnaître à la France une dette ou une inflence directe. L’histoire de France aura toujours un sens pour l’histoire universelle".

Espérons que les auteurs de cet ouvrage salutaire auront droit à quelques plateaux télévisés, et à des interviews dans les grands médias. Espérons surtout que ce livre facilite, autour de cette question fondamentale, un vrai débat, où les arguments remplacent les jugements sommaires. In Pierre Cassen www.ripostelaique.com

Hélas le service de désinformation fonctionne le livre est ignoré par les journaleux.
Revue de presse
Ivan Rioufol -Figaro
Sursaut
S'il doit y avoir un sursaut, il doit apparaître notamment à travers une hiérarchie des réformes et une lucidité face aux menaces intérieures. L'école ne peut plus être cette priorité floue alors qu'elle est au centre de la cohésion sociale affaiblie. Les professeurs Daniel Lefeuvre et Michel Renard doivent être entendus quand ils écrivent: "Il faut admettre que l'islamisme est bien une idéologie de rupture avec la culture occidentale, avec l'identité nationale française" ( in Faut-il avoir honte de l'identité nationale? Larousse).
Figaro 26 décembre 2008
Alain Duhamel

La création d'un ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement confié à Brice Hortefeux avait déclenché l'année dernière une controverse théâtrale. Des intellectuels de renom, des associations et des mouvements de gauche avaient vu dans le terme d'« identité nationale » l'ombre du nationalisme et le spectre de la xénophobie. Les sifflets qui ont de nouveau accueilli « La Marseillaise » lors du match amical de football France-Tunisie ont ravivé les craintes, à droite cette fois-ci, face à ce qui était ressenti comme un refus du patriotisme tricolore et un rejet de l'identité nationale. L'éternelle querelle du sentiment national resurgit donc plus que jamais. L'essai vigoureux, bien informé mais délibérément polémique, que publient deux historiens sous le titre « Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? » (1) paraît donc à point nommé.

Les deux auteurs ont en somme historiquement raison et politiquement tort. Daniel Lefeuvre et Michel Renard n'ont évidemment aucun mal à établir l'ancienneté et l'authenticité du sentiment national français. Qu'il soit apparu durant la guerre de Cent Ans contre les Anglais est un fait. Qu'il se soit caractérisé par le légitimisme monarchique, par la puissance de l'Etat (spécificité française), par la langue, par la culture, par les sentiments, point de doute non plus. Qu'il ait pris la forme du patriotisme populaire sous la Révolution, qu'il ait alors d'abord plongé ses racines à gauche, au moins jusqu'aux années 1900, certes. Que le nationalisme se soit ensuite ancré à droite, c'est encore vrai. Nos auteurs, qui avancent bardés de citations incontestables des meilleurs historiens (Braudel, Le Goff, Le Roy Ladurie, Nora, etc.), peuvent revendiquer sans faiblir une identité nationale légitime et démocratique.

Cette liste de livres et publications n'est évidemment pas exhaustive et est en perpétuelle évolution. Malgré nos soins, il est possible qu'une des adresses ne soit plus valide, signalez le nous ainsi que les livres qui vous semblent digne d'intérêt.
Merci d'avance