Des civils sous des tirs de l'armée française
 
23 mars 1962
Le bouclage de Bab el oued


Heure par heure le dramatique récit de
" La bataille de Bab el Oued ".

15 H. 45 : TIRS AU CANON DE 37mm SUR LES BALCONS


La fusillade se poursuit A Bal-el-Oued. toujours aussi intense, mais semble se déplacer vers le boulevard de Champagne l’Avenue des Consulats, deux automitrailleuses de la gendarmerie tirant au canon de 37 sur les balcons où les commandos laissent pleuvoir des grenades sur les militaires. Des ambulances relèvent les blessés. rue Dumont d’Urville. dans le quartier du square Bresson. autour de l'Opéra, des coups de feu éclatent.

 
 

16 HEURES : UNE DEMI-HEURE D'ACCALMIE


A 16 heures, la fusillade a cessé A Bab-el-Oued. que survolent deux hélicoptères. Le quartier est toujours bouclé par les forces de l'ordre, mais dans le centre des groupes de civils armés vont et viennent sur les trottoirs. L'accalmie se prolonge à Bab-el-Oued où les derniers coups de feu. les dernières rafales d'armes automatiques ont été tirées contre deux hélicoptères de l'armée, un Sikorski et un Bell qui survolaient le secteur névralgique. Des ambulances sillonnent les rues. ramassent les blessés. Les pompiers s'attaquent aux débuts d'incendie.
De son récit de la bataille, l'envoyé spécial de l'agence France Presse relève " Tout autant que la violence et la détermination de part et d'autre, la confusion est caractérisé ".Après ces combats de rues, au cours d'une accalmie, on a pu voir un commando O.A.S. et un groupe de soldats qui, quelques instants plus tôt, se fusillaient à 30 mètres de distance, s'embrasser et échanger des bouteilles de bière, autour du corps d'un « marsouin tué. » | lire la suite |