Le Tribunal correctionnel a rendu son jugement le 15 mai 2006 en prononçant la nullité de la citation de M. Gavoury. Au bout d’un quart d’heure, le Président fit connaître la décision du Tribunal, favorable aux conclusions de Maître Sylvain Naviaux, du Barreau de Toulon, avocat de l’ADIMAD.
           
   
Aix en Provence, 15 mai 2006 , 14 heures , des centaines de personnes ont envahi la cour
du Tribunal correctionnel d'Aix.

Dans cette foule on remarque des Harkis, des Anciens combattants arborant fièrement leurs décorations. Tous sont venus, parfois de très loin (Bretagne, Corse, Languedoc, Ile de France, Rhône Alpes...) pour apporter leur soutien à Annie Robert, Jean-Pierre Papadacci et Jean-François Collin, cités à comparaître pour "Apologie de crimes de guerre (ou crimes !?)" parce que l'ADIMAD a édifié une stèle "Aux Combattants tombés pour que vive l'Algérie française" dans le cimetière de Marignane.
Cette affaire avait été mise en délibéré le 13 mars dernier suite aux conclusions présentées par la défense.
En effet, la citation de M. Gavoury est marquée par des imprécisions dans les textes visés, mais plus encore dans la qualification des faits retenus. C'est ainsi que la prévention oscille entre l'apologie de crime et l'apologie de crime de guerre. Or, ces deux notions ont des contours et conséquences juridiques différents, de telle sorte que MM. Papadacci et Collin ne peuvent utilement préparer leur défense.
Les conclusions présentées tardivement par M. Gavoury ne peuvent en rien faire échapper à la nullité, ce d'autant plus que le Tribunal lui-même dans son jugement du 24 octobre 2005 sur la consignation s'est égaré sur la qualification.
 
Maître Sylvain Naviaux défenseur
M. Jean-François Collin et Jean-Pierre Papadacci
   
 
Une foule d’amis, venus de toute la France, les fidèles de l’Algérie française, avaient répondu présent. Curieusement Jean-François Gavoury et son avocat parisien du 16ème arrondissement, pressentant la défaite, avaient préféré déserter.

C'est vers 14 h 20 que le Président du tribunal correctionnel fit connaître la décision du Tribunal, favorable aux conclusions de Maître Sylvain Naviaux, du Barreau de Toulon, avocat de l’ADIMAD.
A l’annonce de la bonne nouvelle le chant des Africains s’éleva dans la cour trop petite du tribunal , suivi d'une vibrante Marseillaise.
Tous les présents se retrouvèrent ensuite à la Maison Maréchal Juin où ils furent accueillis par Robert Saucourt, Président du Collectif Aixois des Rapatriés pour le pot de l’amitié.
De nombreuses personnes se retrouvent à la Maison du maréchal Juin, la salle d' audience étant trop petite pour contenir les Rapatriés d' Algérie.
 
 
     
 
Au plan technique : Le Tribunal correctionnel a rendu son jugement le 15 mai, en prononçant la nullité de la citation de M. Gavoury, en visant les dispositions de l’Article 53 du 29 juillet 1881 sur la Presse.
Nos conclusions tendant à la nullité de la citation se fondaient également sur cet Article, et constataient l’imprécision de la qualification juridique de la poursuite, à savoir l’apologie de crime de guerre, ou l’apologie de crime.
La citation étant jugée nulle, cette dernière est censée n’avoir jamais existé, de telle sorte qu’elle n’a pas pu interrompre la prescription de trois mois, à compter du 6 juillet 2005.
Désormais l’action pénale est prescrite
 
Durant le pot d' amitié un mini récital André Santoni
   
 
Une partie des présents se retrouvèrent ensuite à la Maison Maréchal Juin où ils furent accueillis par Robert Saucourt, Président du Collectif Aixois des Rapatriés pour le pot de l’amitié.
Ils se rendirent ensuite au cimetière de Marignane où, en présence de nombreux élus qui les avaient rejoints, ils déposèrent des fleurs et se recueillirent.
 
 
 
       
L’ADIMAD se réjouit de la déroute judiciaire de ceux qui, comme BOUTEFLIKA et son FLN, voudraient nous empêcher d’honorer, en FRANCE, les Combattants tombés pour que vive l’Algérie Française.
Cimetière de Marignane