13 mars 2006 ADIMAD était devant le tribunal correctionnel d'Aix en Provence pour
"délit d'apologie de crime de guerre"
!
 
   
 
Une partie de l'assistance venue soutenir les membres de l'ADIMAD devra rester dehors la salle de 150 places étant trop petite pour contenir les soutiens
     

Aix en Provence, 13 mars 2006 , 13 heures 30, des centaines de personnes ont envahi la cour du Tribunal correctionnel d'Aix.
Dans cette foule on remarque des Harkis, des Anciens combattants arborant fièrement leurs décorations. Tous sont venus, parfois de très loin (Bretagne, Corse, Languedoc, Ile de France, Rhône Alpes...) pour apporter leur soutien à Annie Robert, Jean-Pierre Papadacci et Jean-François Collin, cités à comparaître pour "Apologie de crimes de guerre (ou crimes !?)" parce que l'ADIMAD a édifié une stèle "Aux Combattants tombés pour que vive l'Algérie française" dans le cimetière de Marignane.
 
Maître Sylvain Naviaux défenseur de messieurs Jean-François Collin et Jean-Pierre Papadacci
 
Maître Jean-François Veroux ancien coureur automobile participe 24 h du mans en 1995 sur Porsche 911 GT2 classement 16 è sur 18 voitures . Son cabinet se trouve dans le quartier chic du Bd Flandrin à Paris dans le 16 ème arrondissement.

Au plan technique : Cette affaire a été mise en délibéré au 15 mai prochain suite aux conclusions présentées par la défense.
En effet, la citation de M. Gavoury est marquée par des imprécisions dans les textes visés, mais plus encore dans la qualification des faits retenus. C'est ainsi que la prévention oscille entre l'apologie de crime et l'apologie de crime de guerre. Or, ces deux notions ont des contours et conséquences juridiques différents, de telle sorte que MM. Papadacci et Collin ne peuvent utilement préparer leur défense.
Les conclusions présentées tardivement par M. Gavoury ne peuvent en rien faire échapper à la nullité, ce d'autant plus que le Tribunal lui-même dans son jugement du 24 octobre 2005 sur la consignation s'est égaré sur la qualification.
Il serait dès lors paradoxal qu'il n'admette pas le doute et ne prononce pas la nullité.
Maître Sylvain Naviaux Barreau de Toulon
 
A la sortie des prévenus et de leur avocat, Maître Sylvain Naviaux, les applaudissements crépitent et spontanément s'élève le "Chant des Africains" tandis que Jean-François Gavoury et son avocat parisien Jean-François Veroux du XVIème arrondissement (sic) se défilent furieux et déconfits.
L'après-midi s'est terminée à la Maison des Rapatriés d'Aix où l'ADIMAD a offert à tous le pot de l'amitié française.
 
"Au nom du peuple"
Si l'on en croit, tant l'énoncé des décisions de justice que les professions de foi, constamment répétées, de ses serviteurs, la justice est rendue "au nom du peuple français". En vertu de ce principe, chacun est en droit de pousser la porte d'un tribunal, de s'asseoir, et d'écouter la façon dont on rend la justice en son nom. Si ce n'est qu'à Aix, quand un procès de correctionnelle suscite un tant soit peu d'intérêt, quelques douzaines de personnes suffisent à remplir la salle d'audience. Hier, lors du procès de trois membres dont le président de I'Adimad, une association de Rapatriés, le président du tribunal a demandé à un grand nombre de personnes de sortir. Beaucoup d'autres n'avaient même pas pu entrer. Elles n'ont donc rien entendu des débats. Ce type de désagrément devrait disparaître lors de la construction du futur tribunal. En 2013...
LA PROVENCE Paul-Henry FLEUR