15 mai 2006 ADIMAD devant le tribunal
correctionnel d'Aix en Provence à 14 h Bd Carnot
pour "délit d'apologie de crime de guerre"
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APOLOGIE DE CRIMES DE GUERRE !

Quarante trois ans après la fin de la guerre d’Algérie, l’acharnement des gaullo-marxistes perdure. L’interdiction de la Stèle de Marignane n’ayant pas suffi, nous voilà donc, Annie Robert, Jean-François Collin, Jean-Pierre Papadacci, cités en correctionnelle pour « délit d’apologie de crime de guerre » (sic) !
JF Gavoury, fils du commissaire, s’appuyant sur l’article 24, alinéa 5, de la loi de juillet 1881, considère en effet que « l’élévation de la dite stèle permet, publiquement, la commémoration, la glorification et l’exaltation de personnes identifiables qui ont été condamnées et fusillées pour crime et constitue le délit d’apologie de crime prévu à l’article 24, alinéa 5, de la loi du 29 juillet 1881 ».
A ses yeux, le fait « d’avoir prévu, organisé, construit ladite stèle et surtout d’avoir autorisé l’inscription sur celle-ci des dates d’exécution des quatre fusillés de l’Algérie française et notamment celle d’Albert Dovecar et Claude Piegts » prouve l’intention coupable d’apologie.
Il fait mention, en plus, à notre encontre, de l’alinéa 5 qui précise : « seront punis de la même peine ceux qui par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront fait l’apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi » (sic).
M. JF Gavoury estimant avoir subi un préjudice moral en raison de l’érection de la stèle réclame donc :
- 1 La destruction de la stèle
- 2 La somme de 1 € à titre de dommages et intérêts.
- 3 La somme de 4 000 € prévue par l’article 475-1 du code de procédure pénale.
- 4 L’exécution provisoire du jugement à intervenir, nonobstant toutes les voies de recours et sans caution.
- 5 La publication aux frais des personnes citées dans les journaux nationaux (Le figaro – Le Monde) et un journal régional (La Provence)
- 6 La condamnation des défendeurs aux entiers dépens.
Cette affaire sera plaidée le 13 mars 2006 à l’audience du tribunal correctionnel d’Aix en Provence. Ce mois de mars reste pour nous gravé de souvenirs tragiques mais nous serons présents sur le banc des accusés et nous serons sereins et déterminés.
Nous ne serons pas seuls car nous représenterons tous nos camarades tombés au mois de mars :
• Jean Feigna – Michel Hendericksen – Henri Lapisardi (3 mars 1962 à Toulon)
• Toutes les victimes de la trahison du 19 mars 1962
• Tous les massacrés de la rue d’Isly à Alger (26 mars 1962) et d’Oran (5 juillet 1962)
• Le colonel Jean Bastien-Thiry (11 mars 1963)
Jean-Pierre PAPADACCI