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APOLOGIE DE CRIMES DE GUERRE !
Quarante trois ans après la
fin de la guerre d’Algérie, l’acharnement des
gaullo-marxistes perdure. L’interdiction de la Stèle
de Marignane n’ayant pas suffi, nous voilà donc, Annie
Robert, Jean-François Collin, Jean-Pierre Papadacci, cités
en correctionnelle pour « délit d’apologie de
crime de guerre » (sic) !
JF Gavoury, fils du commissaire, s’appuyant sur l’article
24, alinéa 5, de la loi de juillet 1881, considère
en effet que « l’élévation de la dite
stèle permet, publiquement, la commémoration, la glorification
et l’exaltation de personnes identifiables qui ont été
condamnées et fusillées pour crime et constitue le
délit d’apologie de crime prévu à l’article
24, alinéa 5, de la loi du 29 juillet 1881 ».
A ses yeux, le fait « d’avoir prévu, organisé,
construit ladite stèle et surtout d’avoir autorisé
l’inscription sur celle-ci des dates d’exécution
des quatre fusillés de l’Algérie française
et notamment celle d’Albert Dovecar et Claude Piegts »
prouve l’intention coupable d’apologie.
Il fait mention, en plus, à notre encontre, de l’alinéa
5 qui précise : « seront punis de la même peine
ceux qui par l’un des moyens énoncés à
l’article 23, auront fait l’apologie des crimes visés
au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre
l’humanité ou des crimes et délits de collaboration
avec l’ennemi » (sic).
M. JF Gavoury estimant avoir subi un préjudice moral en raison
de l’érection de la stèle réclame donc
:
- 1 La destruction de la stèle
- 2 La somme de 1 € à titre de dommages et intérêts.
- 3 La somme de 4 000 € prévue par l’article 475-1
du code de procédure pénale.
- 4 L’exécution provisoire du jugement à intervenir,
nonobstant toutes les voies de recours et sans caution.
- 5 La publication aux frais des personnes citées dans les
journaux nationaux (Le figaro – Le Monde) et un journal régional
(La Provence)
- 6 La condamnation des défendeurs aux entiers dépens.
Cette affaire sera plaidée le 13 mars 2006 à l’audience
du tribunal correctionnel d’Aix en Provence. Ce mois de mars
reste pour nous gravé de souvenirs tragiques mais nous serons
présents sur le banc des accusés et nous serons sereins
et déterminés.
Nous ne serons pas seuls car nous représenterons tous nos
camarades tombés au mois de mars :
• Jean Feigna – Michel Hendericksen – Henri Lapisardi
(3 mars 1962 à Toulon)
• Toutes les victimes de la trahison du 19 mars 1962
• Tous les massacrés de la rue d’Isly à
Alger (26 mars 1962) et d’Oran (5 juillet 1962)
• Le colonel Jean Bastien-Thiry (11 mars 1963)
Jean-Pierre PAPADACCI
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