300 personnes
Un peu plus de trois mois après la reconnaissance par François Le Normal (FLN), des « souffrances » infligées à l’Algérie par la colonisation, la tenue de cette « cérémonie du souvenir de l’Algérie française à ses victimes militaires et civiles » a été suivie par 300 personnes, ainsi qu’un peloton de gendarmerie, discrètement placé là en cas de débordements.
Marcel Berthomé, qui a connu trois guerres, se battant notamment en Indochine et en Algérie, ne raconte forcément pas la même histoire que celle déclinée dans les manuels de classe. « On a vendu l’Algérie, explique-t-il. On avait dit aux militaires de garder l’Algérie française Le drame, c’est qu’on a gagné la guerre mais qu’on a donné l’Algérie. Aujourd’hui, on célèbre le 19 mars, mais c’est un jour de deuil et de honte. »
À Saint-Seurin, le maire a choisi le 26 mars, commémoration de la fusillade de la rue d’Isly à Alger, des français d'Algérie avaient été pris pour cible par l’armée française. Et la cérémonie s’est tenue devant une double stèle dédiée au général Salan, « général d’armée, dernier soldat de l’Empire au service exclusif de la France » et aux « fusillés, patriotes, résistants, disparus tombés pour que la France reste en Algérie. »
Dans le cortège de Saint-Seurin le 26 mars 2013, outre le fils du général, Victor Salan, on recensait aussi les représentants d’associations proches des anciens de l’Algérie française, comme Adimad ou le Collectif du Non au 19 Mars. |