Jean-François Collin décoré de la légion d'honneur

 
 
Ce matin nous sommes heureux d’adresser nos sincères félicitations à notre ami Jean François Collin qui a reçu la Légion d’honneur.
Retenons juste ce matin sur l’indéfectible amitié que Jean-François a su construire autour de lui, ses proches, ses amis d’avant, ses amis de maintenant, ses amis de toujours.
Notre amitié et nos félicitations l’accompagnent dans nos prochains combats. - Le 6 mai 2011 11 h CET
 

ORDRE NATIONAL DE LA LEGION D'HONNEUR

Décret du 5 mai 2011
portant nomination
NOR : DEFM1111683D

Ministère de la défense et des anciens combattants

Par décret du Président de la République en date du 5 mai 2011, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et des anciens combattants et visé pour son exécution par le grand chancelier de la Légion d'honneur, vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 7 avril 2011 portant que les présentes nominations sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, les mutilés de guerre dont les noms suivent, titulaires d'une pension militaire à titre définitif, sont nommés pour prendre rang à compter de la date de leur réception :

Au grade de chevalier

Avec traitement
(Art. R. 39 et R. 40 du code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire)

MUTILÉS DE GUERRE - Guerre d'Algérie

André (François, Louis, Marie), 28 mai 1930, sous-lieutenant Collin (Jean, François), 26 juin 1939, sous-lieutenant. Vigouroux (Jean-Paul, André), 28 novembre 1937, lieutenant.
Ces nominations comportent l'attribution de la croix de la valeur militaire avec palme et annulent les citations antérieures qui ont été attribuées aux intéressés pour les mêmes faits.

 
 
 
       

Jean-François Collin
décoré de la légion d'honneur


Déjà détenteur de la croix de la valeur militaire avec palme, il a obtenu le grade de chevalier de la légion d'honneur, avec traitement, à titre militaire, en tant que mutilé de guerre en Algérie.
Il n'est pas marignanais. Mais il a été si souvent question de lui à Marignane, avec la fameuse stèle de l'Adimad (Association de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française) dont il est le président, qu'il pourrait presque prétendre l'être.

© BEO Story

Jean-François Collin a été décoré de la légion d'honneur, par décret du Président de la République en date du 5 mai 2011, pris sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense et des anciens combattants.

"J'ai cru qu'on se fichait de moi"

Déjà détenteur de la croix de la valeur militaire avec palme, il a obtenu le grade de chevalier de la légion d'honneur, avec traitement, à titre militaire, en tant que mutilé de guerre en Algérie. "Au début, j'ai cru qu'on se fichait de moi. On la donne à des artistes, mais là c'est à titre militaire. C'est un ami, le président de l'union des parachutistes de Hyères, Jean-Pierre Carrio qui l'a demandée pour moi. Je ne pensais pas que je l'obtiendrais. Et pour tout vous dire, j'ai pensé à la refuser, mais il m'a dit que ça embêterait plein de monde, de la Licra, ou Gavoury (le fils du commissaire central d'Alger, assassiné par l'OAS, l'un des principaux opposants à la stèle, NDLR), alors j'ai accepté", s'amuse-t-il.
Si cet ancien conseiller municipal FN de la ville de Hyères, dans le Var, a été décoré, c'est donc pour son engagement militaire: "Je remplissais les conditions. J'ai été appelé à l'armée le 1ernovembre 1959. Et j'ai été blessé au combat en Algérie, dans l'Ouarsenis, en 1960, contre les fellagas, par un élément rebelle du Front de libération nationale, j'ai tué mon ennemi qui m'a grièvement blessé, mon biceps droit a été arraché et je suis devenu invalide de guerre . Puis il y a eu le putsch des généraux, j'étais content. Et après avoir été soigné, je suis parti à Paris. J'ai alors pris contact avec l'Organisation de l'armée secrète et j'ai intégré l'OAS métropolitainavec le lieutenantGodot. J'ai été arrêté le 5 février 1962 puis condamné à cinq années de prison que j'ai effectuées à la Santé, à Fresnes, et à l'île de Ré. Puis, le 14juillet 1968, De Gaulle a amnistié l'ensemble de l'OAS, mais la véritable amnistie avec réintégration des grades et des retraites, a eu lieu sous Mitterrand".

"Sarkozy, c'est un Gaulliste"

Cette légion d'honneur, il la recevra dans quelques mois, "dans le département des Bouches-du-Rhône", annonce-t-il. Mais il refuse catégoriquement de dire des mains de qui: "La chancellerie m'a demandé qui je voulais. J'ai choisi et c'était important que ce soit lui, mais je le dirai le jour où on me la remettra. Ce n'est pas quelqu'un de connu du grand public", lâche-t-il, avec un air mystérieux, qui semble bien lui plaire. Cette distinction est tout de même un peu paradoxale, dans la mesure où Jean-François Collin n'est parfois pas tendre, dans ses discours, avec l'État ou ses représentants. Il en convient d'ailleurs et l'affirme: "Je continuerai, on ne m'achète pas. Sarkozy, je ne l'aime pas, c'est un Gaulliste. Il est allé se recueillir sur sa tombe. J'avais jeté mes décorations à mes juges et la légion d'honneur, je ne la porterai jamais, tant qu'il y aura des Gaullistes au pouvoir".

Source : Emmanuelle ELBAZ (eelbaz@laprovence-presse.fr )