rassemblement de la gauche, sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine édition, le leader du groupe UMP-Divers droite demandait au maire s'il pouvait "aborder le sujet qui fâche".
" Non, répond alors Éric Le Disses. Vous n'avez pas fait ce qu'il fallait avant. Vous n'avez pas la parole. Le président de l'association est là (Jean-François Collin, de l'Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française), je le rencontre maintenant dans mon bureau".
Daniel Simonpiéri le relançant, le maire le coupe d'un "Ce n'est pas vous qui décidez pour nous". "On entend alors des mots comme "voleur", "salaud" monter dans le fond de la salle. Un homme invective le maire qui lui répond: "Vous êtes qui pour me parler ainsi ? ". Daniel Simonpiéri veut reprendre la parole, Maurice Petit, élu de la précédente mandature et candidat divers droite malheureux aux municipales, lève la main pour parler.
"Vous attendiez ce moment avec impatience, reprend le maire, s'adressant à Daniel Simonpiéri. Vous aviez pourtant tout loisir de le faire et vous n'avez pas eu le courage de faire voter une délibération alors que votre conseil était plus fort que le mien". Réponse : " Vous mentez ! La décision, je l'ai prise. Quand elle a été lue, vous avez dit "Je m'élève contre cette stèle de la honte". Des propos contestés par le maire et la représentante du Mrap Christiane Azam, présente dans l'assistance.
Le ton monte. Les cris et injures fusent encore. Jean-François Collin de l'Adimad lâche au maire: "Je refuse de vous rencontrer dans votre bureau". Le public venu pour évoquer la stèle entonne alors des chants partisans de l'Algérie française. Le maire, lui, est déjà parti. ■
Par Emmanuelle Fabre , efabfre@laprovence-presse.fr
Source : La Provence page de Marignane Dr LA PROVENCE 19 novembre 2008 |