L'ADIMAD à l'origine d'une stèle célébrant les morts pour l'Algérie française, à Marignane (Bouches-du-Rhône), s'est félicitée samedi 8 novembre 2008 que le monument qui devait être démantelé avant vendredi 7 novembre 2008 soit
" toujours en place ", et affirmant dans un communiqué que " le combat continue ".
" Ce résultat est le fruit de la pugnacité de nos avocats, du dévouement et de la disponibilité de nos adhérents, du soutien de la France patriote ainsi que du revirement " empreint de bon sens du maire de Marignane ", a déclaré dans un communiqué l'Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française (Adimad).
En juillet, le tribunal administratif de Marseille avait donné quatre mois à la commune de Marignane pour démonter la stèle qui présente à ses yeux " une dimension polémique susceptible de heurter les usagers " du cimetière de la ville où elle est installée depuis 2005.
Le délai expirait vendredi. Mais la ville a estimé que la décision du tribunal n'offrait pas suffisamment de garanties juridiques lui permettant d'enlever en toute légalité cette stèle, selon l'avocat de la commune.
Pour prévenir toute action contre elle, la mairie a sollicité vendredi le juge des référés du tribunal administratif pour obtenir une décision l'autorisant clairement à démanteler cette stèle. Une date d'audience devrait être connue dans les prochains jours.
L'Adimad, de son côté, a fait appel de la décision de juillet et déposé une plainte pour atteinte à la propriété privée.
" Nous demandons à tous ceux qui restent fidèles à la juste cause de l'Algérie française de maintenir leur mobilisation. La détermination de l'Adimad face à ceux qui veulent nous priver du droit sacré de mémoire reste intacte.
Le combat continue !", a ajouté l'Amicale. |