5 juillet 2008 : cérémonie en mémoire de Degueldre mais aussi pour les disparus
du 5 juillet 1962 à Ora
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Cimetière des Gonards à Versailles. Nous étions environ 200, malgré les fortes averses, ce 5 juillet (samedi le plus proche du 6) pour rappeler que le Résistant Roger Degueldre a été fusillé par de Gaulle.

J’ai déposé la gerbe de l’Adimad avec notre amie “Chouky”, c’est à dire dire Madame Pierre Sergent, que j’avais invitée à partager cet honneur avec moi. La gerbe portait, en plus d’ “Adimad ”, On pense A toi Sans cesse

Une autre gerbe était déposée par le Cercle national des combattants de Roger Holeindre. Il y avait une quinzaine de drapeaux, dont au moins trois Légion, mais aussi le CNC, l’ACUF, l’UNP, l’ADIMAD. J’en oublie, je demande de me pardonner.

Nous étions aux ordres du Colonel Guignache du CNC, qui a fait l’appel de nos morts. A chaque nom, nous répondions “Mort pour la France”.

Le Colonel de Castillon a fait un beau discours et a honoré les jeunes de l’OAS métro, mais aussi, bien sûr, les camarades disparus, notamment Degueldre, Bastien Thiry et Salan.

Il a terminé par un rappel de la situation de décadence et d’invasion actuelle du pays, sous la houlette de “notre” président, dont il a rappelé au passage que, s’il nous interdisait certaines cérémonies en faveur des fusillés et des disparus, il se prosternait au monument des “martyrs” (sic!) algériens et aux pieds du terroriste tyran Boutéflika.

La fille du Commandant Bazin, mort au maquis de l’Ouarsenis, des mains de l’Armée gaulliste et du FLN, suite à la trahison de ses camarades officiers, était présente. Notre amie, Nicole Ferrandis aussi, pour “l’association des familles des victimes du 26 mars 1962. Je représentais aussi Dépatriés et Veritas. D’autres personnalités étaient certainement là, dans la foule. Je les prie de bien vouloir m’excuser.

     
 
 
     

Grâce au chœur Montjoie Saint Denis, nous avons chanté “la Colonne” (chant du 1er REC), “la Cavalcade” et les Africains.

Le Colonel Guignache avait demandé de joindre par la pensée à notre cérémonie les disparus du 5 juillet à Oran. J’étais autrement plus fier d’être là que si j’avais dû me rendre au Monument du Quai Branly. Le Pouvoir qui interdit l’Etoile à nos Disparus veut nous l’imposer en toute discrimination, alors qu’il n’est pas destiné à nos morts et encore moins à nos martyrs, en même temps que la date bidon du 5 décembre.

Nous avons - un peu - été invectivés par quelques néo-porteurs de valises FLN rameutés par le fils du commissaire Gavoury. Les gauchistes s’étaient placés sous la protection de la Police (où es-tu mai 68 ?). Nous sommes restés dignes. Gavoury, entouré de policiers des RG, m’avait lancé “Il est fier le Rondeau!”, alors que je partais le dernier. Je n’ai pu m’empêcher de lui rappeler le fascisme dont il fait preuve en menant une guérilla qui conduit à l’interdiction des cérémonies en faveur des disparus, victimes civiles, et à ajouter aux douleurs des familles.

Compte rendu de Jean-Pierre Rondeau