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A Perpignan, profanation de la stèle des défenseurs de l’Algérie française
Depuis des années, les associations de rapatriés d’Algérie, à commencer par l’ADIMAD (1), dirigée par l’infatigable Jean-François Collin, se réunissent, dans le calme et la dignité, devant le quasi seul lieu de mémoire dont elles disposent en France : la stèle aux défenseurs de l’Algérie française du cimetière de Perpignan.
Depuis des mois, un collectif d’extrême gauche et de porteurs de valises des fellouzes ne cesse de multiplier les communiqués haineux et tente de mobiliser contre ce monument, le seul de ce type en France, répétonsle, mais ce qui lui semble encore trop. On les écouterait, il faudrait fusiller une deuxième fois Bastien-Thiry, Degueldre, Pietgs, Dovecar et, pour faire bonne mesure, tous les résistants Algérie française. Malgré les invectives, les mensonges, les injures, l’ADIMAD est restée jusqu’à présent silencieuse. Récemment, encore, l’association accédait à la demande du préfet d’annuler la commémoration annuelle « à raison (sic) des élections législatives ».
Cela n’a pas empêché que, le 6 juin dernier, la stèle ait été ignominieusement profanée. Et le préfet, au lieu de s’en indigner et de faire rechercher les profanateurs, signifiait au délégué régional de l’ADIMAD l’interdiction de toute manifestation de réparation.
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Jean-François Collin a alors écrit au préfet pour s’élever contre cette mesure discriminatoire dans le même temps qu’il autorisait les groupuscules gauchistes à manifester leur haine. Il a été écouté en l’occurrence le préfet décidant d’interdire la manifestation fellouzarde, d’autant plus que ladite manifestation gauchiste réunissait quinze participants à l’appel de trente-sept factions (soit moins d’un demi participant par coterie…). Mais le 7 juin, nonobstant l’interdiction préfectorale, le même petite groupe d’émeutiers était devant le cimetière, hurlant à la mort. Une intolérable provocation que l’ADIMAD n’a pas tolérée : à son appel, plus d’une centaine de personnes sont venues chanter Les Africains face aux trublions défaits et aux forces de l’ordre déconcertées.
Plus tard, une foule encore plus nombreuse s’est réunie en l’église Saint-Paul du Moulin à Vent où l’abbé Pagès sut trouver les mots justes pour réconforter les patriotes blessées par la profanation et l’inique décision du préfet.
D’aucuns qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, nous reprochent parfois de nous accrocher à des « choses mortes », d’être des passéistes. Rien n’est plus actuel que l’entretien du souvenir de l’Algérie française.
Nous n’avons rien oublié. Nous n’avons rien pardonné. Et nous ne céderons jamais.
ALAIN SANDERS IN PRESENT du 15 juin 2007
(1) Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française, 68, traverse des Loubes, 83400 Hyères. Tél. : 04 94 57 52 91. |
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